mercredi 20 octobre 2010

Retour en avion

Je n'avais pas assisté à l'aller mais le retour en avion avec les élèves a été très riche d'un point de vue culturel. Je vous fait un dessin rapidement. 92 jeunes de 15-16 ans sont regroupés dans la seconde moitié de l'avion. Les adultes qui encadrent sont soit français, soit singapouriennes.

Avant le décollage un stewart se met sur la seconde moitié de l'appareil pour faire part des mesures de sécurité. Il montre comment s'ouvre et se referme la ceinture de sécurité et là applaudissement général des élèves qui l'ont ensuite acclamé comme une star du show-bizz. Le pauvre leur faisait signe de se taire discrètement. Plus il faisait signe, plus les élèves l'acclamaient à chaque démonstration. Pour finir il est retourné vers sa cabine sous des acclamations dignes de ce nom. De notre côté (français), nous étions pliés en deux car tout se passait dans une ambiance bon enfant et mettait de l'animation dans l'avion. Côté singapouriennes, c'était l'incompréhension totale et elles essayaient de se faire les plus discrètes possible.

Pour clôturer l'épisode, il y a eu quelques chansons qui se sont enchainées (heureusement qu'elles étaient en français vue les paroles). Puis bien entendu le décollage et atterrissage ont été fêté comme il se doit.

Les singapouriennes sont venues nous voir pour nous demander si un tel comportement était "normal". A notre réponse positive, elles ont été un peu surprises. En fait pour elles, la question ne se posait même pas. Nous ne sommes pas seuls dans l'avion donc on ne doit pas déranger les autres passagers. En théorie c'est vrai, mais comment contenir 92 français ou francophones qui ont passés une semaine ensemble et les cantonner au silence.

Il est certainement plus simple de les laisser laisser s'exprimer sur 3 chansons et d'avoir le calme pendant le trajet plutôt que d'essayer de les empêcher de faire du bruit pendant 1h30. En plus cela met un peu d'ambiance dans l'avion. Le stewart s'en rappellera.

Dans le même style, des voisins sur notre rangée nous ont demandé si c'étaient nos élèves. On a répondu que oui. La discussion s'est arrêté là. Je pense que le message subliminal était : "Si ce sont vos élèves, pouvez vous leur demander de se taire". Fatigués, nous n'étions pas prêts à faire de l'interprétation de texte. Nous avons donc répondu simplement à la question et c'est tout.

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